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Affichage des articles du avril, 2017

Noire étoile

Ta peau léchée, A l’ombre de mes baisers, Transpire tous mes espoirs. Je bâtis dans tes yeux Des naissances de Vénus. Tous les soirs Y roucoulent tes sourires. J’escalade tous mes vertiges Quand les volutes De ta voix céleste M’enserrent Dans leurs rets profonds. J’humilie jusqu’à l’excès Ma tête bousculée, Soumis à ton rire, Ma maîtresse, mon chaos de lumière, mon âme. Sous le regard des cieux S’amenuisent les temps Que j’avais établis loin de toi, Et pour tout dire, Hors de mon cœur. Ainsi au ciel le noir bruit, Minuscule et sensible, Comme un jour de décembre, D’un long soupir A l’étreinte de la nuit.

Désir de lèvres

J'épelle le mot désir A, deux T, E, N, T, E... Vendredi, l'après-minuit je vis de t'attendre Est-ce que l'espoir s'endormira au petit matin ? Est-ce que la liberté du ciel préfigurera ton visage souriant ? Attente et cette nuit qui se joue de moi, froide Je réclame tes lèvres et la tasse blanche du café pour qu'elles y laissent leurs marques empreintes de rosée

Fille du vent et du ciel

Après avoir tant vu les cieux Pleurer et l’Arc-en-Ciel Revenu d’on ne sait où Emplie d’indicible beauté Secret céleste, où va la pluie ? Lourde des éclairs et des fracas d’orages Attirée toujours vers la Terre nourricière Parcourant le monde émerveillée La goutte d’Eau insigne Usant de tous ses charmes Ira toujours vers une source Essentielle et vitale

Accords mineurs

Un geste du cœur un seul étrange car intime bégaie Je scrute ce proche lucide extravagant et haut revenu Je sais que la force de la mémoire détrempera les cieux gris et La parole est cette mousse humide qui attire le regard et Les jeux des corps poussent leurs chevelures épaisses noires fortes Je voyage errant précipité l'univers est un tapis auguste Je contemple les fleurs d'illusions qui soufflent sur mes digues aveugles

Comme un chant

Ce chant qui monte en moi c'est toi il entonne mers et forêts comme un regard qui serait feu comme un vent qui serait le repos de la lumière ou une fontaine perlée Et voici transparent ton corps clair comme un bain de lune comme ton ventre fondu tel un bonbon jambes de grilles oubliées nuages gris de tes yeux que ce jour saute comme un torrent S'illumine l'ourlet de tes cuisses lumière en tes secrets profonds lenteur de la nuit exposée au désir Comme ton corps devient fête ! Je parle de la charnelle diversion qui déchire d'un feulement libre le rempart de mes certitudes

Avoir ou ne pas avoir

Il y avait cette promesse de se revoir et la douceur rose de ton pull de laine fine Il y avait ce crépuscule hasardeux et ta démarche qui ébranlait l’horizon et sur les ponts des bavardages les coups de vent de nos désirs Et puis… les calligraphies crépusculaires de nos ivresses se sont unies volubiles et automnales d’avant le long sommeil Il y avait encore… ce mâchouillage d’une page écornée de ton agenda et l’empreinte de l’encre nuage gris d’un trait sur notre dernier rendez-vous Il n’y aura plus les bateaux de tes questions dans le port bourdonnant de toutes mes fuites Il n’y aura que les refus que la soif ces petits riens que le silence encore humide de ce mouchoir tombé à mes pieds à jamais sceau de ton absence

Le haut jardin

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À Kristiane von Wedel ma belle-sœur Le haut jardin,  Où les vagues de la mer Se mêlent à toutes les formes, Où le mystère des lieux Tisse notre rencontre, Là, s’enchante, entremêlée, La toquée de nos cœurs jumeaux. A cet instant sacré,  S’unit la magie de l’éternité apaisée. Ressens… Ressens… Le haut jardin A posé son secret de couleurs, Là ! Au zénith de midi. Ta gorge est d’or, Et des barques de lumières Voguent sur les canaux de tes yeux noirs, Entre l’ombre et le jour. Entre les bleus fondus De l’azur et de l’onde, Le haut jardin A des frondaisons célestes, Où les cédrats scintillent. Regarde… Regarde… Tout est musique. Tout ! Les cigales qui craquettent, Là, mêlées à l’écorce des pins, L’herbe sèche froissée A ta cheville nue, Nos pas crissant Au gravier de l’allée, La peignée du Mistral Aux cheveux des cyprès, Jusqu’aux gouttes de soleil Qui tombent, une à une, Et dorent l’horizon. Et la mer, sans retour, Soudain a fait sile