Noire étoile


Ta peau léchée,
A l’ombre de mes baisers,
Transpire tous mes espoirs.

Je bâtis dans tes yeux
Des naissances de Vénus.
Tous les soirs
Y roucoulent tes sourires.

J’escalade tous mes vertiges
Quand les volutes
De ta voix céleste
M’enserrent
Dans leurs rets profonds.

J’humilie jusqu’à l’excès
Ma tête bousculée,
Soumis à ton rire,
Ma maîtresse, mon chaos de lumière, mon âme.

Sous le regard des cieux
S’amenuisent les temps
Que j’avais établis loin de toi,
Et pour tout dire,
Hors de mon cœur.

Ainsi au ciel le noir bruit,
Minuscule et sensible,
Comme un jour de décembre,
D’un long soupir
A l’étreinte de la nuit.

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